phd : Prendre des heures de Détente

La newsletter d'un thésard avec un peu trop de temps libre.

image_author_Jules_Edwards
Par Jules Edwards
31 août · 3 mn à lire
Partager cet article :

Deux semaines de Japon plus tard...

Découvertes et prises de marques (yfécho)

L’un des premiers trucs qui m’a frappé quand je suis arrivé à Tokyo, c’est que même si j’avais 30-40 kilos de valises à transporter à métro, tout m’a paru plutôt simple : j’avais déjà ma carte de transport de l’an passé, je n’ai eu qu’à la recharger et regarder mon itinéraire sur maps. Les métros japonais, à la hauteur de leur réputation, m’ont fait arriver 1h30 plus tard chez mon collègue qui m’a gentiment hébergé pour le week-end (encore merci Baptiste). S’il y a cependant une chose sur laquelle je n’avais pas anticipé, c’est la CHALEUR. Quiconque est allé au Japon en été pourra vous le dire : au Japon à cette période, on meurt de chaud. Et c’est vraiment différent d’un été en France, car si à Toulouse l’année dernière on a eu un petit 42°C, au Japon il ne fait “que” 38°C, mais avec 60% d’humidité. Et croyez-moi, ça change absolument TOUT à la façon de subir la chaleur. Votre corps vous fait transpirer pour vous refroidir ? Félicitation, ça ne sert à rien ! Mais le pire, ça n’est pas tant la journée, où les magasins et les bureaux sont climatisés, c’est la nuit que c’est terrible : la chaleur ne retombe presque pas (28 degrés au mieux) et c’est même encore plus humide ! Pour survivre, on laisse alors la clim’ pendant la nuit, ce qui fait toujours un peu mal au cœur, mais difficile de dormir autrement.

Fraîchement Arrivé (en sueur) le samedi matin, j’ai donc pu profiter du weekend pour me balader un peu avant d’emménager dans ma coloc’ et de commencer mon travail au labo. Samedi, petit tour à Shibuya, quartier emblématique de Tokyo avec son croisement géant (mention spéciale pour Hachiko le chieng). Dimanche, un alignement des planètes fit que j’ai pu rejoindre une amie Toulousaine de passage à Tokyo pour une visite de quelques quartiers emblématiques (Asakusa et Akihabara). Le lundi, c’était direct le grand bain, avec un emménagement express dans la coloc’ le matin, et une arrivée au laboratoire l’après-midi. Pour donner un ordre d’idée, je crois que je n’ai jamais autant sué que lorsque j’ai transporté mes bagages jusqu’à la coloc’. La chaleur et l’humidité étaient telles que mon t-shirt était complètement trempé, ce qui n’était pas le plus agréable lorsque je devais discuter et signer électroniquement des documents sur l’ordinateur du gestionnaire qui m’accueillait (je gouttais en étant penché sur le bureau, ça devait être terrible à voir). Il semble que ce fut l’une des périodes les plus chaudes du mois d’août, espérons que ça soit la dernière… La coloc’ en elle même, j’aurais l’occasion d’en reparler plus tard, mais elle n’a (malheureusement) rien d’exceptionnel. Les japonais ont beau être connus pour leur accueil exceptionnel, la chambre que j’ai prévu d’avoir pour 4 mois est correcte mais sans plus, et malheureusement les espaces communs laissent vraiment à désirer (Long story short, c’est un peu mieux maintenant et sera suffisant pour la suite).

En total contraste avec mon petit souci de logement, ma première semaine au laboratoire fut au contraire une vraie renaissance vis-à-vis de ma thèse (car oui, cette newsletter est un carnet de bord de mes heures perdues à côté de la thèse). Pour rappel, j’ai essayé d’expliciter au mieux mon sujet dans ce numéro de ph.d., mais ce qu’il faut retenir c’est que le sujet sur lequel je travaille en France est issu des travaux réalisés dans un laboratoire japonais à Tokyo, le Matsunaga Lab (ou MATLab pour les intimes), et c’est ce laboratoire que j’ai rejoint pour environ 4 mois ! Depuis environ 6-8 ans, le labo développe et travaille avec un dispositif permettant de fabriquer un vaisseau sanguin artificiel, ce dernier étant le même que j’utilise depuis un peu moins de deux ans pour fabriquer des vaisseaux lymphatiques artificiels. Encore une fois, si vous voulez plus de précisions à ce sujet, n’hésitez pas à repasser sur ce numéro (et/ou à me poser des questions par retour de mail !).

Enfin bref, ce labo c’est un peu le “labo source” de ma thèse, c’est là où tout a été développé initialement, et toutes les personnes dans cette équipe travaillent sur ce genre de dispositif. Cela me change donc beaucoup de mon environnement de travail à Toulouse, où je suis finalement le seul thésard à travailler sur ce sujet (mais plus pour longtemps normalement). Et c’est super cool pour certains aspects, notamment le côté exploration d’une nouvelle thématique, mais qui fait aussi que j’ai pas vraiment d’autre collègues (thésards je précise) avec qui discuter des p’tits détails de mes protocoles et ce genre de trucs. La première semaine au Japon fut donc une vraie surprise à ce niveau, dès le premier jour j’ai pu discuter avec mes nouveaux collègues de mon sujet, parler des résultats que j’ai déjà obtenus en France, comparer nos façons de faire et nos façons de penser. Étant déjà formé sur toutes les expériences (car ce sont les mêmes qu’en France), je fus très rapidement quasi-autonome sur mes manips (dès la première semaine !!!), ce qui m’a permis de finir plein de trucs et faire tout ce dont j’avais besoin avant mes vacances.

Car oui, lorsque j’ai fixé mes dates de départ au Japon, je ne savais pas que le laboratoire japonais fermait pendant un peu plus d’une semaine pour la période de Obon, une période durant l’été japonais pendant lequel beaucoup d’entreprises (et certains laboratoires donc) ferment pour quelques jours, voire une semaine. De mon côté, c’était trop galère de changer les dates en amont, donc j’ai posé une semaine de vacances, et j’ai pu aller faire un tour dans les Alpes Japonaises avec mon frère et sa copine (un autre alignement de planètes). Et vous l’aurez compris, ça sera le sujet de la prochaine newsletter ! Et promis, cette fois il y aura plus de photos :)

A plus !
Jules

PS : bon ok, voilà quelques photos de ces deux premières semaines quand même

Bon, ça c’est à Toulouse avant d’aller au Japon, c’était pour tester mon appareil photoBon, ça c’est à Toulouse avant d’aller au Japon, c’était pour tester mon appareil photo

Shibuya Scramble SquareShibuya Scramble Square

Meiji-jingu ToriiMeiji-jingu Torii

Jungle urbaineJungle urbaine

Le combo Tokyo Skytree et la "Golden Flame", qui ressemble plutôt à un étron doré... Et c'est pas moi qui le dit, c'est son nom usuel ! Et fun fact : ça a été designé par un architecte français : Philippe Starck. Donc cocorico !!! (source : https://www.asakusastation.com/asahi-beer-tower-asahi-beer-hall-asahi-annex-and-the-asahi-flame/)Le combo Tokyo Skytree et la "Golden Flame", qui ressemble plutôt à un étron doré... Et c'est pas moi qui le dit, c'est son nom usuel ! Et fun fact : ça a été designé par un architecte français : Philippe Starck. Donc cocorico !!! (source : https://www.asakusastation.com/asahi-beer-tower-asahi-beer-hall-asahi-annex-and-the-asahi-flame/)

"Koenji, rue commerçante de l'Innocence""Koenji, rue commerçante de l'Innocence"

Matsuri avec concert de Taiko par un club local. Vraie ambiance fête de village !Matsuri avec concert de Taiko par un club local. Vraie ambiance fête de village !

L'un des bâtiments que je vois le matin en arrivant à l'université de Tokyo. J'essayerai de m'entraîner un peu à la photo sur ce planL'un des bâtiments que je vois le matin en arrivant à l'université de Tokyo. J'essayerai de m'entraîner un peu à la photo sur ce plan

L'un de mes jeux d'arcade favoris : Taiko no tatsujin ! Sur de grosses manettes en forme de Taiko, les tambours traditionnels japonais, on doit taper en rythme et faire le meilleur score L'un de mes jeux d'arcade favoris : Taiko no tatsujin ! Sur de grosses manettes en forme de Taiko, les tambours traditionnels japonais, on doit taper en rythme et faire le meilleur score

Kadoebi, un... club de divertissement sur adultes. Parfois, il faut se satisfaire de ne pas tout comprendre dans un pays étranger.Kadoebi, un... club de divertissement sur adultes. Parfois, il faut se satisfaire de ne pas tout comprendre dans un pays étranger.